Boîte à outils interculturelles et interreligieuses
Commission de l’inclusion sociale
Maren Lambrecht-Feigl
Mail : maren.lambrecht@coe.int
La Banque du Temps (BT) est un réseau de citoyens qui consacrent une partie de leur temps à partager avec d’autres (membres de la BT) des activités ou des services (sans intervention d’argent). Il s’agit d’un réseau en temps partagé inspiré de l’ancien troc pratiqué dans les zones rurales. Ce projet est opérationnel à Parla depuis le 8 octobre 2010.
Objectifs :
- Améliorer la qualité de vie des citoyens à travers l’échange de services et les activités de mise en réseau.
- Promouvoir des valeurs positives : estime de soi, confiance en soi, communication, participation, réciprocité, égalité et interculturalisme.
- Créer des lieux de rencontre dans lesquels les personnes découvrent et échangent des connaissances, des compétences, des expériences etc.
- Etablir des réseaux sociaux et des liens affectifs entre les habitants du quartier pour éviter l’isolement social, la solitude …
Sur les 90 membres que compte la Banque, 21% sont des étrangers originaires de Colombie, d’Equateur, de Guinée, du Maroc, du Sénégal et de Tunisie. S’agissant des échanges réalisés, 37% se sont produits entre des couples mixtes (autochtone et étranger).
Parmi les services offerts, les individus ont le choix entre des prestations concernant la prise en charge des personnes ayant des besoins spécifiques, l’éducation, les loisirs et le sport, les langues, la couture, les travaux ménagers, les transports, la réparation d’ordinateurs …
Lors de notre entretien avec des responsables et des usagers de la BT, ceux-ci nous ont indiqué que l’un des points faibles de ce projet était l’excédent de l’offre par rapport à la demande. Le projet reste mal connu et peu de services sont sollicités. Il existe d’autres banques du temps dans le pays qui appartiennent au réseau de la BT, ce qui permet un échange de bonnes pratiques et de nouvelles méthodologies. Contrairement à d’autres expériences de banque du temps menées par des organismes sociaux, ici le conseil municipal est partenaire du projet et l’adhésion est ouverte à tous. Certains utilisateurs nous ont rapporté la richesse de l’expérience vécue et la nécessité qu’il y avait de la faire connaître en vue d’encourager de nouvelles adhésions. Le coordinateur de la BT est d’origine étrangère et selon nous, bien qu’il faille augmenter le nombre de participants, il s’agit d’un projet qui promeut véritablement les relations interculturelles à Parla.