Boîte à outils interculturelles et interreligieuses
Commission de l’inclusion sociale
Maren Lambrecht-Feigl
Mail : maren.lambrecht@coe.int
En Reggio Emilia, l’inclusion des immigrés est améliorée grâce à des projets de coopération au développement avec les pays d’origine. Créer des milliers d’emploi dans le développement agricole et lutter contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso n’est plus seulement un rêve grâce à l’engagement des burkinabés résidant à Reggio et à leur capacité de réseautage. En juillet, l’Association des burkinabés de Reggio Emilia et Emilia Romagna (Abreer) a signé à la mairie de Reggio Emilia un accord avec le gouvernement du Burkina Faso, représenté par Raymond Balima, Ambassadeur du Burkina Faso en Italie, et des sociétiés d’Emilia. "L’Italie et Reggio Emilia entretiennent de bonnes relations avec la communauté burkinabée, elles s’encouragent l’une l’autre – dit Serena Foracchia, Conseillère municipale de la ville de Reggio Emilia en charge des relations internationales et interculturelles - les citoyens d’origines étrangères ont les compétences requises, ils gardent un regard ouvert sur le monde et sont capables de faire la différence entre le développement de la ville dans laquelle ils vivent et celui de leur pays d’origine. C’est une vision qui rédéfinie l’idée d’une coopération internationale, en lien avec le projet de l’Association des burkinabés, et il serait important d’impliquer d’autres communautés et pays". L’objectif du projet est de tranférer les technologies et les compétences vers le pays africain afin d’y installer des usines de production qui assemblent des machines, ainsi que des structures et services pour vendre les biens. L’idée est née au sein de l’association des Burkinabés vivant à Reggio. "Certains d’entre nous ont perdu leur emploi à cause de la crise ; c’est pourquoi nous avons décidé de consacrer notre temps à apprendre pour l’avenir – dit le président de l’association, Seni Bandaogo. Nous avons collecté de l’argent parmi nous pour organiser une formation en agriculture organique pour les burkinabés vivant à Reggio, pour voir, s’il est possible de profiter de ces compétences ici en Italie et au Burkina Faso"