Boîte à outils interculturelles et interreligieuses
Commission de l’inclusion sociale
Maren Lambrecht-Feigl
Mail : maren.lambrecht@coe.int
La ville de Tilburg a procédé à une réévaluation complète de l’offre et du fonctionnement des services publics à la lumière des souhaits et des besoins exprimés par les citoyens. Grâce à cette réévaluation, les services publics ont gagné en souplesse et en efficacité, sont davantage axés sur les citoyens et l’obtention de résultats, sont plus pragmatiques et adaptés aux besoins.
Le conseil municipal compte 39 sièges et seuls quatre d’entre eux peuvent être considérés comme des représentants des immigrés. Il existe des différences entre les partis politiques ; ils choisissent eux-mêmes les candidats qu’ils présenteront. Le maire et les échevins sont des Néerlandais de souche. Le nombre de projets liés à la diversité est considérable à Tilburg. Outre les exemples déjà mentionnés, on peut citer encore les centres pour mères immigrées, la plateforme antillaise Perspectiva, les boutiques d’occasion pour immigrés, l’animation jeunesse pour les jeunes (immigrés) qui n’ont ni diplôme ni emploi, le réseau d’universitaires turcs, les ambassadeurs de la jeunesse, le Bénévole de l’année, les tuteurs de langue, les équipes locales de prévention, la plateforme marocaine Tadamon, etc. A la lumière du rapport transmis par la ville, il ressort qu’à Tilburg, la municipalité organise les activités relatives à la diversité uniquement lorsque c’est absolument nécessaire ; elle préfère que ce soit les habitants qui en prennent l’initiative. Ce n’est pas une question de paresse mais de stratégie.
Dans cet esprit, au lieu de se tourner directement vers les organisations d’immigrés lorsqu’une question se pose, Tilburg préfère employer une méthode qui part de la base : quand l’un des résidents propose une initiative, la ville s’emploie aussitôt à trouver des moyens de la soutenir. Dans le cadre du programme « Enrichissez votre quartier », les résidents reçoivent des fonds pour des activités au niveau local, par exemple, pour l’organisation d’un barbecue dans la rue, d’une soirée culinaire multiculturelle ou d’une fête de voisinage, pour la mise en place de jardinières dans la rue ou d’une balançoire supplémentaire sur un terrain de jeu, etc. Le comité de quartier donne ou non son accord à ces projets. Les dépenses liées à l’alcool ne sont pas prises en charge. La ville dispose d’ambassadeurs spéciaux pour ce programme, des résidents qui ont une certaine expérience et qui peuvent aider les autres résidents sur le plan organisationnel et administratif.